[Vaccination] Approches locales de l’ONG AVS pour ne laisser aucun enfant de coté.

La situation des enfants nomades reste préoccupante en raison de divers facteurs tels que l’insécurité, les changements climatiques et l’augmentation des besoins vitaux dans un contexte de rétrécissement de l’espace humanitaire. Les populations nomades sont particulièrement vulnérables aux phénomènes climatiques extrêmes, se heurtant à d’importants défis pour l’accès au fourrage, aux points d’eau, et aux terres salées. La région de Taoudenni, difficile d’accès, bénéficie de peu d’interventions en matière de vaccination et d’assistance humanitaire urgente, alors qu’elle compte près de 30 000 personnes déplacées internes, ainsi que des réfugiés rapatriés et des communautés hôtes. C’est dans ce cadre que l’Association Vivre au Sahel (AVS) a mis en place des mécanismes communautaires tels que des clubs de mamans, des relais communautaires, les comités de protection, les clubs des jeunes et des volontaires. Leur mission consiste à identifier et référer les enfants zéro dose ou sous-vaccinés vers les équipes mobiles déployées dans le cadre du projet Attama, financé par GAVI. Cependant des milliers d’enfants nomades sont toujours dans la nature. Cette mobilité imprévue a posé un défi majeur pour AVS, et ses partenaires ‘retrouver les enfants afin qu’ils ne perdent pas la chance d’être vacciner’. Pour ce faire en raison du terrain assez vaste sablonneuse, frapper pour des température extrêmes, AVS a adopté une approche locale qui consiste à utiliser les moyens de transport locaux notamment les chameaux afin d’aller à la traque des familles. Une connaissance approfondie du projet Attama nous a permis de porter les logos de GAVI et AVS afin que nos équipes puisse être facilement identifier par les leaders communautaire, club de mamans et les volontaires.

Cette approche a été déterminante dans la mesure où elle a permis de localiser des enfants perdus de vue, qui attendent désormais les équipes mobiles pour la première dose de vaccin. Ainsi, la recherche constante d’un équilibre entre l’adaptabilité des interventions et le respect des spécificités culturelles se révèle déterminante pour garantir l’accès effectif aux services de vaccination.

L’implication active des relais communautaires et l’écoute attentive des besoins exprimés par les chefs de campements contribuent à instaurer un climat de confiance, essentiel pour anticiper les mouvements de population et assurer la continuité des soins. Dans cette optique, la flexibilité opérationnelle et la synergie entre acteurs humanitaires, autorités locales et représentants nomades doivent rester au cœur des stratégies, afin de ne laisser aucun enfant de côté et de renforcer la résilience des communautés face aux défis persistants de la mobilité et de l’accès aux soins préventifs.
