L’Association « Vivre au Sahel » est née de la conviction de certaines bonnes volontés qui ont fait le constat que la situation de notre société en matière de développement, d’adaptation aux changements climatiques et de lutte contre la pauvreté nécessite une mobilisation de tous.
Cette situation est aggravée par la perturbation ainsi que la perte des valeurs qui régissent notre société, entrainant la prolifération de groupes criminels (narcotrafiquants, terroristes, banditisme etc.) menaçant la paix civile dans notre pays.
Conscientes de l’ampleur des défis à relever et du rôle primordial que doit jouer la société civile en tant qu’espace de solidarités collectives pour créer une synergie d’actions et lancer une dynamique de mobilisation au niveau des communautés ces bonnes volontés ont décidé de créer l’Association « Vivre au Sahel » en janvier 2012 avec pour objectifs :
- d’assurer un développement local basé sur le changement de situation d’un territoire et de ses habitants ;
- d’améliorer la résilience des populations face aux changements climatiques qui mettent en péril le tissus socio-économique des populations ;
- de rappeler et de réhabiliter les valeurs sociales et culturelles instruments indispensables l’instauration d’un climat de confiance.
C’est ainsi que malgré des ressources très limitées quelques actions ont été menées :
- Le reboisement dans le site d’Acherane ;
- La mobilisation des populations pour la réhabilitation du périmètre irriguée de Tinalkari ;
- La mobilisation des jeunes autour des actions sportives ;
- L’organisation de causeries débat avec les populations autour des valeurs sociales de nos communautés etc.
L’Association a été créée avant le début de la crise socio-sécuritaire intervenue peu de temps après et remettant en questions tous les acquis en matière de développement socio-économique des populations. Avec le départ massif des populations vers l’intérieur et l’extérieur du pays (camps de réfugiés) les contraintes se sont démultipliées. On peut citer :
- Une crise humanitaire majeure ;
- L’insécurité pour les hommes et leurs biens ;
- Des violations graves des droits de l’homme ;
- La destruction des outils de développements notamment sociaux et éducatifs ;
- La remise en question des actions de développement en cours ;
- La déscolarisation des enfants réfugiés à l’extérieur ;
- La naissance de tensions inter et intracommunautaires exacerbées ;
- L’absence de l’Etat notamment au nord ;
- La prolifération des armes et des groupes armés faisant de chaque incident le point de départ d’un conflit majeur entrainant le plus souvent des morts d’hommes, des pillages, des enlèvements etc.
Ces contraintes ont engendré un climat délétère qui ne favorise pas les échanges, qui instaure la méfiance et installe la misère.
L’ampleur des enjeux et des défis nous a amené à revoir nos objectifs à la hausse et à demander notre reconnaissance comme organisation non gouvernementale. Cela fut fait à travers la signature de l’Accord Cadre N° 001370 du 12 Avril entre le Gouvernement de la République du Mali et l’ONG : Association Vivre au Sahel.
Objectif de l’ONG :
L’objectif global visé par l’ONG AVS est de participer à un développement local harmonieux en luttant contre la pauvreté et en agissant pour l’instauration d’un environnement social apaisé.
- Améliorer la résilience des populations face aux changements climatiques, qui mettent en péril l’organisation socio-économique des populations, à travers des actions d’adaptation dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement, de l’élevage, de la pêche, de l’hydraulique, de l’éducation, de la santé etc.;
- Participer au déclenchement de la dynamique du développement localavec la participation et le consensus des populations autour des « projets » répondant à leurs aspirations et valorisant leurs « richesses » collectives ;
- Organiser les groupes vulnérables (femmes, jeunes, réfugiés, handicapés, malades etc.) afin d’identifier leurs besoins spécifiques en vue de leur prise en compte dans les actions de développement ;
- Mener des actions dans le domaine de l’éducation en direction des populations démunies, la scolarisation des filles et des enfants déscolarisés suite à la crise ;
- Favoriser l’accès des populations à l’eau potable à travers l’hydraulique villageoise et pastorale ;
- Mener des actions dans le domaine de la santé à travers l’appui aux centres de santé ainsi que par des actions de sensibilisation et de formation ;
- Promouvoir le respect des droits de l’homme;
- Favoriser le respect et la réhabilitation des valeurs sociales et culturelles ainsi quel’instauration d’un climat de confiance à travers le respectdes conventions entre les communautés,qui régissent les équilibres et les rapports dans la société en lui assurant une parfaite cohésion