Les changements climatiques et l’insécurité sont aujourd’hui des menaces fatales pour l’agriculture et les moyens de subsistance des populations du Sahel. Dans nos villages, les inondations ont réduit de manière significative la production agricole. Des milliers d’hectares de champs sont détruits par la montée des eaux, laissant les familles rurales face à une insécurité alimentaire qu’elles ne maîtrisent pas.

On le dit clairement que les paysans n’ont pas choisi cette situation. Ils subissent des phénomènes qu’ils ne contrôlent pas. Quand la pluie tombe trop fort, les récoltes disparaissent. Quand l’eau envahit les terres, les champs deviennent stériles. Et quand l’insécurité empêche l’accès aux terres, c’est toute une économie familiale qui s’effondre.
Nos actions ciblées
Face à ces défis, nos actions sont très ciblées. À travers l’Association Vivre au Sahel (AVS Mali), nous mobilisons les communautés autour de l’agriculture et des chaînes de valeurs agricoles. Nous savons que l’agriculture n’est pas seulement une activité économique : elle est une question de survie, de dignité, de paix.
Nos interventions consistent à :
- Renforcer les capacités des agriculteurs pour qu’ils puissent s’adapter aux mutations climatiques.
- Promouvoir des pratiques agricoles durables, qui protègent les sols et garantissent une production plus résiliente.
- Impliquer les personnes vulnérables – femmes, jeunes, déplacés – afin que personne ne soit laissé de côté dans la construction de solutions.
Les populations rurales se retrouvent souvent entre deux menaces : la faim et l’insécurité. Quand les récoltes disparaissent, les familles n’ont plus de ressources. Quand les terres sont disputées, les conflits éclatent. Et dans ce contexte, les plus vulnérables dont les femmes, les enfants, et les personnes déplacées sont les premiers à être impactés.
Nous croyons que l’agriculture peut être un outil de paix. En mobilisant les communautés autour de la gestion des terres et des ressources, nous créons des espaces de dialogue. En valorisant les chaînes de valeurs agricoles, nous ouvrons des opportunités économiques qui réduisent les tensions.
Il faut le dire clairement : l’agriculture au Sahel ne peut pas survivre sans soutien. Les paysans ne peuvent pas seuls affronter les effets des changements climatiques et de l’insécurité. Les partenaires, les institutions et les citoyens engagés doivent investir dans l’agriculture durable, dans la restauration des terres, dans la prévention des conflits liés aux ressources naturelles.
Nous plaidons pour une approche inclusive, qui prend en compte les intérêts des personnes vulnérables. Car une agriculture qui exclut n’est pas durable. Une chaîne de valeur qui ignore les femmes ou les jeunes ne peut pas construire la résilience.
AVS continuera à mobiliser les communautés autour de l’agriculture. Nous continuerons à restaurer les terres dégradées, à promouvoir des pratiques durables, à renforcer les capacités locales. Nous continuerons à croire que chaque champ sauvé est une promesse de nourriture, que chaque dialogue entre agriculteurs et éleveurs est une promesse de paix.
Parce que l’agriculture est la vie. Parce que chaque famille mérite de manger à sa faim. Parce que chaque paysan mérite de travailler sa terre en sécurité. Parce que la dignité humaine ne peut pas attendre.
